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Contexte

Plus grosse tortue terrestre continentale, la tortue sillonnée est naturellement présente dans toute l’Afrique sahélienne, mais partout menacée. Au Sénégal, elle fait l’objet depuis 1993 d’un programme de sensibilisation et de conservation.

 
© A. Cadi
 
La raréfaction de la tortue sillonnée fait l’objet d’un programme de sensibilisation initié par la Station d’Observation et de Protection des Tortues et de leurs Milieux (SOPTOM) dès 1993. À partir de 2000, l’association sénégalaise S.O.S. SULCATA s’en voit confier la mission avec le soutien des départements Eaux et Forêts et des Parcs Nationaux du Sénégal, et ouvre le “Village des Tortues" avec pour objectif d’informer le public, de mieux faire connaître les tortues d’Afrique de l’Ouest et d’aider à leur protection.
Depuis 2001, un programme d’étude et de protection des dernières populations de tortues sillonnées sauvages est réalisé dans la dernière région où se trouvent encore des populations sauvages de cette espèce : le Ferlo. Les premières études réalisées en milieu naturel, ont permis de constater que les populations de tortues étaient distribuées de façon discontinue et que les effectifs étaient particulièrement réduits (une cinquantaine d’individus recensés sur plusieurs milliers de km2) renforçant la nécessité d’une intervention à court terme pour endiguer les risques de disparition totale de l’espèce dans la zone.
 
 
La tortue Sulcata, aussi appelée tortue sillonnée (Centrochelys sulcata), est la plus grosse tortue continentale. Végétarienne, elle peut dépasser 80 cm pour plus de 100 kg et vivre près de 100 ans. Son nom vient des profonds sillons qui ornent sa carapace, véritables stries de croissance. Sa morphologie est adaptée à son comportement fouisseur : ces membres très puissants et ornés de fortes écailles creusent le sol avec une grand facilitée, lui permettant ainsi de trouver le frais et un peu d’humidité à plusieurs mètres sous terre pendant la saison sèche.
Véritable mineur du désert, la tortue sillonnée joue un rôle indispensable dans l’écosystème sahélien, car ses terriers sont utilisés par de nombreuses autres espèces : chacals, hyènes, phacochères, petits mammifères, reptiles, etc.
 
© A. Cadi

Désertification et ramassage

© A. Cadi

Il y a seulement cinquante ans, elle occupait encore une aire de répartition très vaste, de la Mauritanie à l’Éthiopie. Mais les populations ont dramatiquement diminué ces dernières décennies pour différentes raisons naturelles et anthropiques : accentuation de la désertification, exploitation des milieux et déboisement, prolifération des troupeaux, collecte et exportation. Actuellement, l’espèce n’occupe plus que quelques sites résiduels, au Sud de la Mauritanie, au Niger, au Tchad et au Soudan. Au Sénégal, cette tortue était bien représentée de St-Louis à Tambacounda au milieu du siècle dernier. Elle ne subsiste plus aujourd’hui que dans quelques isolats en zone sahélo-soudanienne, dans le Ferlo (Nord Est du Sénégal).
L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la Convention de Washington (CITES) sous l’intitulé « espèce dont il faut surveiller les effectifs ».

Activités & Résultats

L’objectif de ce programme est de contribuer à la préservation de la biodiversité du Ferlo et ceci par deux types d’actions complémentaires : (1) des actions de préservation des dernières populations de tortue sillonnée sur le terrain pour répondre à l’urgence de la situation, (2) des actions de sensibilisation des bergers nomades et des habitants du Ferlo afin d’influencer leurs comportements durablement tout en contribuant au développement et le désenclavement de la zone.

 

Suivi des dernières populations sauvages de tortues sillonnées dans le Ferlo

 
© O. Born

Depuis trois ans, SOS Sulcata a développé un vaste programme d’étude des dernières populations de tortues sillonnées sauvages, dans les réserves du Ferlo. Trois missions ont ainsi eu lieu dans le but de faire le point sur le statut de l’espèce et de développer les connaissances écologiques permettant de préserver cette espèce et son milieu. L’épicentre de ces travaux est localisé sur la commune de Ranérou.

Ces études ont mis en évidence que les différents noyaux de population identifiés semblaient isolés les uns et des autres, et que les effectifs étaient particulièrement réduits (une cinquantaine d’individus recensés sur plusieurs milliers de km2) renforçant la nécessité d’une intervention à court terme pour endiguer les risques de disparition totale de l’espèce dans la zone.
 

Réintroduction expérimentale dans la réserve de Katané

© B. Devaux

Plusieurs groupes de géniteurs d’origine connue (Sénégal ou Mauritanie) sont reproduits depuis quelques années dans les enclos du village de Noflaye et de la réserve de Guembeul. Ces centres disposent ainsi de plusieurs dizaines de sub-adultes, considérés aptes à des lâchers en milieu naturel. Une partie de ce cheptel a permis de constituer un groupe de 24 tortues. Ces dernières ont été mises en quarantaine pendant un an et demi et ont subi un méticuleux suivi sanitaire.
Faisant suite à une importante mobilisation des habitants du Ferlo, des Directions des Parcs Nationaux et des Eaux et Forêts ainsi des équipes de la SOPTOM et de Noé, les tortues ont été relâchées le 8 Juillet 2006 dans la réserve de Katané. Cette réserve constitue un enclos de 600 ha et accueille avec succès depuis 2003 le projet de réintroduction d’antilopes sahéliennes.
Chaque tortue est suivie grâce à un émetteur. Jour après jour notre équipe s’assure qu’elles s’adaptent bien à leurs nouvelles conditions de vie.
 
© B. Devaux

Actions de sensibilisation dans la région du Ferlo

© A. Cadi

En permettant la sédentarisation des populations humaines dans la région du Ferlo, l’augmentation du nombre de puits, plus d’une centaine à l’heure actuelle, a entraîné une intensification de la désertification. Les troupeaux de caprins et ovins sont emmenés tous les jours en brousse par un berger, les bovins sont quant à eux laissés sans surveillance. Mais chaque jour durant la saison sèche des milliers de têtes de bétail se retrouvent sur une superficie trop petite : la végétation est réduite à l’état de relique plusieurs kilomètres autour de chaque point d’eau.

Face à cette situation, les autorités sénégalaises recherchent à impliquer les populations Peul de façon durable dans la gestion des ressources par la mise en place d’un comité de vigilance villageois chargé de gérer les problèmes de transhumance. Il s’agit d’indiquer les zones de passage autorisé, lutter contre le braconnage qui touche toutes les espèces sans discernement, organiser les récoltes de gomme arabique, déterminer les zones de culture et d’élevage.

C’est tout le fonctionnement du pastoralisme qu’il faut repenser et à terme convaincre les populations de la nécessité de clore momentanément certaines zones pour permettre aux végétaux de pousser, fleurir et germer, et ainsi renouveler les stocks de graines.
 
© A. Cadi

Le village de Ranérou est situé à la jonction entre le Ferlo Nord et le Ferlo Sud, sur une piste qui mène de Linguère à Matam, dans le Nord-Est du Sénégal. La ville est appelée à devenir le lieu de rencontre et d’éducation avec toutes les populations nomades ou sédentaires du Nord-Est du Sénégal et un lieu de passage de touristes et de Sénégalais sur la route Linguère-Matam qui desservira l’Est du pays et le fleuve Sénégal.

Depuis deux ans, de nombreuses activités de sensibilisation ont déjà été réalisées et le projet de construction d’une maison de la tortue s’inscrit pleinement dans la continuité d’une démarche intégrative et participative. Il est d’ailleurs largement porté par les autorités et la population de Ranérou. La Municipalité nous a octroyé un terrain de 900 mètres carrés qui porte aujourd’hui la « Maison des tortues ». Elle est destinée à accueillir les écoles, les villageois mais également toutes les personnes de passage (bergers en particulier). Elle deviendra rapidement un lieu de rendez-vous et d’échanges. Souhaité par M. le Préfet et M. le Maire de Ranérou, ce projet s’inscrit parfaitement dans le développement du village. D’une construction simple et reprenant la structure des habitations développées aujourd’hui dans le village, elle a été construite par des maçons de Ranérou et avec des matériaux locaux. Elle permet la présentation des panneaux d’informations, fournit un lieu de travail et de réunion, et un lieu de formation et de sensibilisation et d’accueil des écoliers de plus en plus nombreux.

À terme, une équipe d’écogardes issus des jeunes du village assurera le lien avec les populations locales, avec l’aide et le soutien de l’équipe de SOS SULCATA et du personnel du Village des Tortues de Noflaye. 

www.noeconservation.org/

Les Parcs Nationaux du Sénégal, la SOPTOM-SOS SULCATA et Noé Conservation ont réalisé le 8 Juillet dernier le lâcher de 24 tortues sillonnées dans la réserve de
Katané (Ferlo-Nord, près de Ranérou). voir le lien suivant


www.noeconservation.org/imgs/bibliotheque
_fichier/061211183136_cpsulcata.pdf
 
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